La vision de l'homme chez Platon
La vision de l’homme de PLATON
Platon définit la vie sur Terre comme un jeu, dans les Lois, il nous invite à jouer comme des marionnettes. Dés Socrate ; son maître à penser, il y a une volonté de définir toute chose et tout concept. Platon, n’écrit que des dialogues et quelques lettres (lettre VII) et fait parler des personnages de son époque et propose une reconstruction de l’état politique de
Pour Socrate ; seul le philosophe détient le savoir réflexif (sur soi) et sur les autres. Il introduit le savoir du savoir (du seul philosophe) qui lui seul dépasse les apparences pour aller à l’essence même des choses. En l’absence de savoir, l’homme maintenu dans l’ignorance est aussi hors de toute éthique : « Nul n’est méchant volontairement ! » on devrait d’ailleurs dire de son plein gré ici. Socrate prend l’exemple d’un tireur à l’arc, qui rate sa cible : il associe ici l’erreur à l’idée de faute et donne un sens moral à l’erreur dans l’action (amartein). Chaque action ayant un but, une finalité (telos, teloς), le méchant est celui qui ignore qu’il fait le mal. L’éducation permet ainsi de ne plus mal agir même s’il on observe ici un glissement de ce qui est bien pour moi à ce qui est bien en soi (utilité -> moralité).
Platon, malade, n’assiste pas à la mort de Socrate, on peut même penser que Platon ne fut pas le disciple aussi fidèle et dévoué que l’histoire a voulu conserver : il utilise Socrate comme vecteur de sa propre pensée plus que l’inverse. Ayant grandi pendant
Dans
Le gouvernement des philosophes, ou « aristocratie » (gouvernement des meilleurs), est le seul régime parfait ; il correspond à l'idéal du « philosophe-roi » qui réunit pouvoir et sagesse entre ses mains. Ce régime est suivi par quatre régimes imparfaits :
- la timocratie (régime fondé sur l'honneur)
- l'oligarchie (régime fondé sur les richesses)
- la démocratie (régime fondé sur l'égalité)
- la tyrannie (régime fondé sur le désir) ; ce dernier régime marque la fin de la politique, puisqu'il abolit les lois.
Platon envisage donc un régime où les hommes oublient leurs buts individuels au profit de
La politique de Platon est donc une politique qui prétend régir intégralement la vie des hommes, en les organisant dans un système de fonctions dont la tripartition (philosophes, gardiens et travailleurs) est d'origine indo-européenne. Cette organisation politique doit éviter que les sociétés ne tombent en décadence. Platon refuse en conséquence tout individualisme, tout droit à l'originalité et à la liberté subjective (qui n'est qu'un manque de discipline, le résultat d'une éducation défectueuse), car la vérité est une et absolue : c'est elle seule que l'on doit suivre, et elle est connue du seul philosophe. Platon rejette ainsi toute idée de démocratie, qui selon lui prépare à la tyrannie : esclavage des hommes à un homme, lui-même esclave de ses propres désirs.
Allégorie de la caverne :
Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ne nous ressemblent-ils pas ? Jamais ils n'ont vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.
Que l'un d'entre eux soit libéré de ses chaînes et soit accompagné vers la sortie, il sera d'abord cruellement ébloui par une lumière qu'il n'a pas l'habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l'on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité.
Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n'est qu'en se faisant violence qu'il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d'imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?. (allégorie de la mort de Socrate).